L’acceptation de soi fait référence à la relation qu’un individu entretient avec lui-même. Elle est conceptualisée comme l’acceptation de soi malgré ses faiblesses ou ses lacunes. Certains chercheurs ont ajouté le terme “inconditionnel” au concept pour souligner le fait que l’acceptation de soi n’est pas basée sur l’auto-évaluation par rapport à une norme, mais reflète plutôt une position relationnelle dans laquelle l’individu s’accepte à un niveau très fondamental, indépendamment de savoir si certaines attentes ou normes sont respectées. L’acceptation de soi inconditionnelle signifie que “l’individu s’accepte pleinement et inconditionnellement, qu’il se comporte ou non de manière intelligente, correcte ou compétente et que les autres l’approuvent, le respectent ou l’aiment ou non”. Une personne avec une forte acceptation de soi ne se sent pas “moins” que les autres à cause de ses faiblesses et de ses échecs et ne se sent pas “meilleure” que les autres à cause de ses forces et de ses succès. L’acceptation de soi est la marque d’une relation saine avec soi-même.

Notez que l’acceptation de soi ne signifie pas que l’individu s’abstient d’évaluer son comportement. L’individu réfléchit à son comportement et est disposé et motivé à apporter des changements et à améliorer le comportement, mais l’évaluation du comportement est détachée de l’évaluation de soi. Lorsqu’il est confronté à des lacunes personnelles, l’individu évalue ses actions et éprouve toujours de la tristesse, de la déception ou une perte. Mais surtout, le moi dans son ensemble n’est pas dévalué. Cet individu se rend compte qu’il n’est pas une mauvaise personne lorsqu’il agit mal ; c’est une personne qui a mal agi ; a des défauts et peut travailler à les corriger sans se blâmer, se condamner ou se damner pour les avoir ; et peut identifier les faiblesses sans se définir par elles.

La raison pour laquelle le soi dans son ensemble n’est pas dévalué est que l’individu se perçoit à un niveau fondamental comme digne d’estime et d’amour. Cet individu sait et sent profondément qu’il est “suffisant” et qu’une erreur ou un manque ne signifie pas qu’il n’est pas digne d’être aimé. Dans cet exercice, les clients explorent la différence entre l’évaluation de soi et l’évaluation du comportement.

But

Cet outil vise à aider les clients à faire la différence entre l’évaluation de soi et l’évaluation du comportement en ce qui concerne les erreurs passées et les actions regrettables.

Instructions

Nous faisons tous des erreurs et nous faisons tous des choses dont nous ne sommes pas fiers de temps en temps. Cependant, la façon dont les gens évaluent leurs erreurs ou leurs actions regrettables peut différer. Alors que certaines personnes peuvent voir de telles actions comme la preuve d’être un être humain « imparfait » ou « indigne », d’autres peuvent les voir comme des événements inévitables qui font simplement partie de l’être humain. Dans cet exercice, vous explorerez ces deux façons d’évaluer les erreurs ou les actions regrettables.

Étape 1 : Identifiez les erreurs passées

Faites une liste de 5 à 10 choses de votre passé dont vous n’êtes pas fier ou que vous aimeriez faire différemment. Par exemple, vous avez peut-être oublié l’anniversaire d’un ami proche, dit quelque chose de méchant à quelqu’un, vous êtes mis trop en colère contre un conducteur, avez fait une erreur ou avez traité quelqu’un de manière injuste. Énumérez chacun de ces regrets passés dans la première colonne du tableau ci-dessous.

Étape 2 : Évaluez-vous en tant que personne

Pour chacune des actions répertoriées dans la première colonne, évaluez-vous en tant que personne ayant commis une erreur. Quelles caractéristiques personnelles pourraient expliquer l’erreur? Notez cette évaluation globale de vous-même dans la deuxième colonne.

Étape 3 : Évaluez votre comportement

Maintenant, dans la troisième colonne, évaluez votre comportement concernant l’erreur. Quelles actions ou comportements pourraient expliquer l’erreur ?

Étape 4 : Réflexion

Comment était-ce de faire cet exercice ?
Avez-vous une opinion différente de vous-même lorsque vous considérez vos réponses dans la deuxième colonne par rapport à la troisième colonne ? Si c’est le cas, comment?
Quelles réponses (deuxième ou troisième colonne) sont les plus motivantes pour s’améliorer pour faire mieux la prochaine fois ?
À l’avenir, viserez-vous à vous évaluer ou à évaluer votre comportement concernant les erreurs ou les comportements regrettables ? Pourquoi?